Au revoir

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Au revoir

1552 articles écrits depuis 2013 sur ce blog. On continuera à partager nos lectures grâce à nos réseaux sociaux ainsi que nos vidéos coups de coeur ados sur youtube.

Soyez certains que nous avons toujours eu à cœur d’échanger avec vous et quelle satisfaction de voir que nous avons été lu aux quatre coins du monde. Il y a des auteurs qui sont restés (Walden87), qui sont partis (BishopSusy), qui ont grandi (Profiteroles).

Nous sommes une grande famille : celle qui défend la littérature ado/ young adult et la culture.

Alors retrouvons-nous maintenant

sur les réseaux sociaux….

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Et évidemment dans les murs de la Bfm,

car rien ne vaut un échange humain dans un établissement où chaque différence est une richesse pour tous.

A vous de nous inspirer, de nous motiver, car vous êtes notre moteur.

C’est ainsi que nous rendons l’antenne.

Et à la fin…

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Lafcadio HEARN : Histoires de fantômes du Japon, illustrations de Benjamin LACOMBE (Editions Soleil, collection Métamorphose, 2019)

Il y a près de dix ans, la BFM avait reçu Benjamin Lacombe pour une exposition de ses originaux dans le hall. A regarder ici.

En 2019, Benjamin Lacombe, après les « Contes macabres » d’Edgar Allan Poe, « Notre-Dame de Paris » de Victor Hugo, « Carmen » de Prosper Mérimée, « Alice » de Lewis Carroll et bien d’autres références littéraires, s’est attaqué aux fantômes japonais à travers les textes de Lafcadio Hearn.

« Au sommet de son talent graphique, Benjamin Lacombe propose un hommage au Japon, à travers une interprétation envoûtante et référencée de l’oeuvre de Lafcadio Hearn.

Fasciné par le Japon – son art, sa culture et ses paysages – depuis ses plus tendres années, Benjamin Lacombe a souhaité illustrer Fantômes du Japon, un recueil d’histoires imprégnées du folklore japonais, recueillies par Lafcadio Hearn. Cet écrivain irlandais a été l’un des premiers occidentaux à obtenir la nationalité japonaise. Il est connu pour avoir sillonné les provinces de ce pays, recueilli et mis par écrit les contes et légendes de fantômes japonais. Pour cet ouvrage, Benjamin a choisi d’illustrer un panel de bestiaire large et diversifié ; une diversité qu’il était essentiel pour lui de laisser transparaître dans un traitement graphique différent pour chaque histoire. En fin de livre, la création de jeux, inspirés de jeux anciens, offre la possibilité de raconter sa propre légende de yôkai. Un hommage de toute splendeur, au ton juste. » (Cf. présentation éditeur)

Un très bel objet, des pages de garde au calque de fin.

« (…) Il pénétra dans sa baie natale ; il revint sur la plage accoutumée. Mais tandis qu’il regardait, il fut pris d’un grand trouble, d’un doute bizarre.

Car le site lui semblait pareil et pourtant différent. (…) Seules la voix du petit ruisseau coulant à travers le hameau et les formes des montagnes étaient les mêmes. Tout le reste paraissait nouveau et inconnu.

(…) Alors il comprit qu’il était le jouet d’une illusion, et il s’en retourna vers la plage, tenant toujours à la main la petite boîte, présent de la fille du Dieu de la Mer. (…) Dédaignant la promesse qu’il avait faite à sa bien-aimée, il dénoua la cordelette de soie, il ouvrit la boîte.

(…) L’instant d’après, il était lui-même changé. Un frisson glacé parcourut son sang ; ses dents tombèrent hors de sa bouche ; ses cheveux devinrent blancs comme la neige ; ses membres se desséchèrent ; sa force s’évanouit,et il s’effondra sur le sable, inanimé, écrasé par le poids de quatre cents hivers. » (extrait de « Le songe d’un jour d’été », l’histoire du jeune pêcheur Urashima Tarô)

Soldats de plomb

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Histoire et mise en scène de Pierre-Jacques OBER, photographies de Jules OBER : Jacqueline (Seuil jeunesse, 2021)

« Jacqueline n’a que 7 ans quand la Seconde Guerre mondiale éclate. Et son papa est militaire. Il va lui falloir vivre désormais avec l’absence, avec l’attente et traverser des épreuves qu’elle n’aurait jamais pu imaginer… Suivant sa mère comme son ombre, ne comprenant pas toujours ce qui se passe autour d’elle, Jacqueline va traverser la France pour faire échapper son papa de prison puis l’aider à gagner la zone libre. De Lyon à Marseille, d’Alger à Friedrichshafen en Allemagne, Jacqueline va vivre des aventures souvent inquiétantes, mais qui heureusement finiront bien ; elle verra même son rêve le plus cher – avoir enfin une « sœur » avec qui tout partager – réalisé… Ce récit est une histoire vraie. » (Présentation éditeur)

Un album sur l’enfance de la mère de l’auteur pendant la guerre de 39-45, mais dont l’originalité tient à l’illustration : une mise en scène très documentée de petits personnages en plomb qui rendent l’histoire extrêmement vivante.

Ce travail de mise en scène et de photographie fait penser, dans un tout autre registre, à celui de Jean-Loup TRASSARD dans « Les derniers paysans »

« Ne le dis à personne »

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Joanna et Rafael CONCEJO : Ne le dis à personne (Editions Format, 2019)

« Deux narrations menées parallèlement par deux auteurs très proches et très différents : Joanna Concejo, connue mondialement pour ses illustrations (Un prince à la pâtisserieUne âme égarée), originaire des terres slaves, des lacs et des forêts de Poméranie, en Pologne, et Rafael Concejo, écrivain aux racines latines, qui vient des montagnes d’Espagne.

Joanna : Écrits dans l’oreille, en chuchotant… les plus grands secrets, ceux que l’on ne peut dire à personne, les trésors d’enfant. Je ne les dirai qu’à toi. En retour, tu me diras les tiens. Et je pourrai alors m’asseoir sur ce banc à côté du garçon aux chaussures trop grandes. Et tu feras signe de la main à la fille aux cheveux clairs qui regarde par la fenêtre du bus sur le point de partir.

Rafael : Joanna, que je vois dessiner depuis tant d’années, qui m’a dévoilé les mécanismes secrets de ses images et une part du mystérieux chemin qui est en elle ; Joanna, dont je connais l’habileté des mains ; comment n’allais-je pas être curieux lorsqu’elle éveille les ombres profondes qui témoignent de la force de sa lumière ? C’est ainsi qu’en lisant ses mots, j’ai compris que le temps était venu de libérer cette voix que je gardais en moi depuis si longtemps. Et de commencer un nouveau chemin. » (Présentation éditeur et pour voir quelques pages, c’est ici)

Cette année 2021, Joanna CONCEJO a remporté le Grand Prix de l’illustration jeunesse à Moulins pour le livre « Sénégal » écrit par Artur SCRIABIN à L’atelier du poisson soluble.

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« Jours de sable »

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Aimée de JONGH : Jours de sable (Dargaud, 2021)

« Washington, 1937. John Clark, journaliste photoreporter de 22 ans, est engagé par la Farm Security Administration, l’organisme gouvernemental chargé d’aider les fermiers victimes de la Grande Dépression. Sa mission : témoigner de la situation dramatique des agriculteurs du Dust Bowl. Située à cheval sur l’Oklahoma, le Kansas et le Texas, cette région est frappée par la sécheresse et les tempêtes de sable plongent les habitants dans la misère.

En Oklahoma, John tente de se faire accepter par la population. Au cours de son séjour, qui prend la forme d’un voyage initiatique, il devient ami avec une jeune femme, Betty. Grâce à elle, il prend conscience du drame humain provoqué par la crise économique. Mais il remet en question son rôle social et son travail de photographe…

Après Le Retour de la bondrée (Prix Saint-Michel du meilleur album) et L’Obsolescence programmée de nos sentiments (en collaboration avec Zidrou, Prix d’argent du Japan International Manga Award), Aimée de Jongh signe un récit émouvant, inspiré par des faits historiques et nourri par un séjour sur place. » (Présentation éditeur)

Une triple prise de conscience pour John Clark…

Ou comment les hommes font leur propre malheur : en deux pages délicieusement colorées qui nous rappellent que « c’est dur à imaginer aujourd’hui, mais les plaines d’Oklahoma étaient alors paradisiaques, l’herbe verte, le ciel bleu, l’air pur…

(…) Dans les années qui ont suivi, de plus en plus de fermiers se sont installés, leur bétail a brouté toute l’herbe jusqu’au dernier brin et ils ont labouré la terre de long en large. Si seulement ils avaient su ce que nous savons… Vous voyez, c’est l’herbe qui donnait sa cohésion à la terre. Une fois que l’herbe a été retirée, la couche supérieure de la terre a commencé à s’éparpiller dans l’air au moindre coup de vent, la poussière et le sable se sont mis à former d’épais nuages noirs. C’est ainsi que le Dust Bowl est né.

On ne peut pas tout mettre sur le dos des fermiers. C’est à cause de la sécheresse et de la chaleur que les tempêtes de poussière ont persisté. Mais c’est une région qui a toujours été connue pour ses périodes sèches et ses canicules. Et pourtant, on n’y avait encore jamais connu ce genre de tempêtes dévastatrices… »

Mais si « l’image en dit plus que mille mots« , a-t-on pour autant le droit de tout photographier ?

Sans parler de tout ce qui ne peut être capté par l’appareil. « Qu’est-ce qui fait une bonne photo ? On s’attache généralement à l’éclairage, à la composition, au sujet… Mais ne faudrait-il pas aussi prendre en compte ce qui est en dehors du cadre ? Tout ce que le photographe n’a pas pu saisir ?« 

Et, dernière prise de conscience pour ce jeune photo-reporter, quelle – mauvaise – raison intime l’a poussé à devenir photographe ?

Le Dust Bowl a disparu en 1939, mais pourrait revenir suite à « l’expansion rapide des terres agricoles, à la fréquence constatée des sécheresses et au réchauffement climatique. »

Et si John Clark est né de l’imagination d’Aimée de Jongh, de nombreux photographes de renom se sont faits connaître grâce au programme photographique de la Farm Security Administration, comme Dorothea Lange ou Walker Evans.

Et c’est grâce aux archives de la FSA que John Steinbeck avait pu réunir la documentation nécessaire pour écrire « Les raisins de la colère« .

Devant nos yeux

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Deux livres bien différents sur le cinéma…

Un ludique et un engagé.

Alexandre CLERISSE : Alfred, Quentin & Pedro sont sur un plateau. 14 réalisateurs planqués dans leurs films. Trouve-les si tu peux (Dargaud, 2019)

« Alfred, Quentin et Pedro sont sur un plateau… mais Tim, Wes, Stanley, Michel, Steven, Joel & Ethan, David, Martin et Agnès sont là aussi !

Au travers de fourmillantes images dépeignant les paysages imaginaires de grands cinéastes, comme autant de radiographies de leurs univers cinématographiques, Alexandre Clérisse joue à cache-cache avec les réalisateurs cultes du cinéma à la manière d’un Où est Charlie ? De quoi mettre au défi son sens de l’observation et retrouver son âme d’enfant ! » (Présentation éditeur)

« Retrouver son âme d’enfant » pour le côté ludique, certes, mais il faut déjà une bonne culture cinématographique… Alors cet album grand format (ouvert, chaque double page fait 32 x 55 cm : de quoi caser jusqu’à une petite vingtaine de références cinématographiques par réalisateur !) est pour tous les publics…

Et pour le (livre) / les (films) regarder autrement :

Iris BREY et Mirion MALLE : Sous nos yeux.

Petit manifeste pour une révolution du regard

(La Ville brûle, 2021)

« Une autrice de référence (Iris Brey), une des voix les plus prometteuses de la BD (Mirion Malle) et un sujet jamais traité pour les ados : la nature des images qui les entourent, au milieu desquelles ils se forment et qui forgent leurs représentations, leur imaginaire et la nature de leurs désirs. Films, séries, jeux vidéo, porno… Iris Brey décrypte la nature de ces images (qui les produit ? comment ? pour qui ? pour quoi ?) et leurs effets, explique l’importance des concepts de male gaze et de female gaze, et donne aux ados des clés pour changer de regard. » (Présentation éditeur)

Deux bonnes lectures pour les vacances de Toussaint !

« Un océan d’amour »

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Wilfrid LUPANO et Gregory PANACCIONE : Un océan d’amour (Delcourt, 2014)

« Chaque matin, Monsieur part pêcher au large des côtes bretonnes. Mais ce jour-là, c’est lui qui est pêché par un effrayant bateau-usine. Pendant ce temps, Madame attend. Sourde aux complaintes des bigoudènes, convaincue que son homme est en vie, elle part à sa recherche. C’est le début d’un périlleux chassé-croisé, sur un océan dans tous ses états. Une histoire muette avec moult mouettes. » (présentation éditeur)

De cette bande dessinée, LA SALAMANDRE, compagnie de marionnettes basée en Loire Atlantique, a créé en 2019 un spectacle d’une quarantaine de minutes par Denis Athimon, avec Christophe Martin et Samuel Lepetit.

Théâtre d’objets et univers de papier, le résultat est original, poétique et entraînant.

En attendant de voir ce spectacle en Limousin, vous pouvez emprunter la bande dessinée à la BFM du centre ville ou de Beaubreuil.